CPPALENTE CR RÉUNION DU 04.12.2023

Prochaine réunion : lundi 11 décembre 2023 à partir de 20h15, au menu :

– Retour festival photo "Planche Contact" à Deauville première partie (Elodie)

– Restitution "ils ont osé" si photos transmises à Domcha

– Restitution sortie au FRAC (Elodie) – 5 photos max sur clés dédiée

– Restitution déambulation photographique dans les locaux de la MJC (Domcha) – 5 photos max sur clés dédiée

– Projet "la danse" (Dominique H)

Pour le 8 janvier 2024 : restitution sur papier du thème de décembre : « reflets »

Lundi soir 04 décembre 2023

Infos diverses

Michel rappel qu'il est disponible sur rdv pour présenter son travail jusqu'à fin décembre – les infos sont sur la page d'accueil du site.

Laurent Echenoz expose jusqu'à dimanche dans la salle de l'ancienne poste (photos animalières).

Pour les instagrammeurs, aller visiter le compte @ennouvelle

Toujours une très bonne participation à Cadavres exquis.

Mort d'Elliott Erwitt : 5 bonnes raisons de redécouvrir cet immense photographe

https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/mort-d-elliott-erwitt-5-bonnes-raisons-de-redecouvrir-cet-immense-photographe_6217314.html

  

Retour sur les Rencontres de la photographie à ARLES

Jean-Luc nous présente trois photographes 

– DOLORÈS MARAT - DÉRÈGLEMENT CHROMATIQUE

  • Toujours munie d’un Minolta puis d’un Leica, Dolorès Marat photographie ce qu’elle éprouve, ce qu’elle sent : elle projette des visions surgies au pied d’un escalator du métro, sous un clair de lune rouge ou face à un arbre humanoïde. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Ni recadrées ni retouchées, les photographies de Dolorès Marat présentent pourtant une large palette de couleurs, souvent issue de l’éclairage artificiel de la ville. Elle est une photographe de la nuit, de l’illusion, du rêve.
  • Du tirage quadrichromique au charbon – dit « procédé Fresson » du nom de son créateur, qu’elle privilégie jusqu’à la disparition de celui-ci en 2020 – à l’impression pigmentaire sur papier japonais artisanal réalisée par l’atelier SHL à Arles, la matérialité des tirages est au cœur de sa pratique.
  • Cette sélection rétrospective de tirages uniques est une invitation à plonger dans des images atemporelles, évanescentes mais persistantes comme autant de paysages intérieurs baignés de solitude.

– GREGORY CREWDSON - EVENINGSIDE – 2012-2022

  • Gregory Crewdson dresse depuis une trentaine d’années un portrait de l’Amérique moyenne, une Amérique aux yeux écarquillés vers les lumières d’un rêve en épuisement. Ses photographies ont assemblé les fragments d’un monde crépusculaire, mêlant une dimension autobiographique avec le portrait d’une Amérique sans gloire. Les lumières blafardes et les rues désertées ont été dès l’origine les lieux de prédilection de ses créations, conçues comme des scènes de cinéma pour produire des photographies qui demeurent les images de films qui n’existent pas.
  • L’exposition réunit la trilogie conçue entre 2012 et 2022. Elle déploie une vision inédite sur une décennie de création, qui a imposé Gregory Crewdson comme une figure majeure de la photographie. Cathedral of the Pines et An Eclipse of Moths marquent une étape essentielle en raison de l’intimité dont elles vibrent, cristallisées par les lieux où elles furent réalisées, liées à la vie du photographe, de sa compagne et collaboratrice Juliane Hiam et de leurs enfants. Elles opèrent un glissement pour insuffler une dimension politique qui trouve son expression la plus subtile avec Eveningside qui clôture la trilogie, montrée pour la première fois en France.
  • La trilogie est introduite par la série Fireflies (1996), conçue sans le moindre décor ni la postproduction à laquelle ses créations font habituellement appel. Fireflies est une singularité, à tel point qu’elle fut cachée pendant dix ans avant d’être dévoilée. Ses ballets nuptiaux de lucioles trouant le crépuscule révèlent une pulsation poétique et forment un contrepoint à la lente pulvérisation du monde dévoilée par la trilogie. Ces lucioles témoignent de l’attachement du photographe pour le contemplatif : c’est là que se loge l’articulation de son œuvre, dans une oscillation entre le poétique et le politique, entre une sensibilité pudique et le regard porté sur le ressac frappant un monde happé par une brutalité lente.

– ZOFIA KULIK - LA SPLENDEUR DE L’ARTISANE

  • « Je pense que l’une des plus grandes valeurs de mon travail réside dans mon talent d’organisation de structures visuelles composites. Toute mon approche est basée sur une activité permanente de collecte et d’archivage d’images du monde qui m’entoure », explique Zofia Kulik à propos de ses compositions photographiques complexes, multidimensionnelles et extrêmement détaillées.
  • Son alphabet est constitué de milliers de motifs, photographiés principalement dans son studio : modèles adoptant des poses symboliques, fleurs, légumes, feuilles, crânes, os, dépouilles animales, nus masculins, objets trouvés, éléments décoratifs, drapeaux ou draperies. Zofia Kulik organise ainsi des fables visuelles en noir et blanc, qui évoquent des tapis, des vitraux ou des bibliae pauperum. Ses œuvres livrent des récits de régimes politiques totalitaires, de mort, de domination, de jeux de pouvoir au sein de l’Église et de la culture patriarcale, mais racontent aussi la relation entre homme et femme, entre individu et masse. L’artiste réalise ces immenses montages dans sa chambre noire, à l’aide d’une technique très méticuleuse et inventée par elle-même. Le papier photographique est directement exposé à de multiples reprises à des dizaines de négatifs, à travers des masques découpés avec précision. Cette première monographie de Zofia Kulik en France dévoile le répertoire de symboles et d’images constitué par l’artiste, mais revient également sur les détails de sa technique inimitable et sur les origines de sa fascination pour la photographie transformée, qui date de ses études à la fin des années 1960.
  • Certains chefs-d’œuvre, comme ses autoportraits inspirés de la peinture victorienne ou le panneau monumental Équilibre préféré, constituent un point d’entrée idéal à cet univers riche en références culturelles, de l’Antiquité aux stratégies contemporaines de la politique historique, en passant par l’imagerie médiévale.

Merci à Jean-Luc de nous faire découvrir ces trois photographes contemporains.

Atelier « Stabulation libre » dans la MJC, thème en rapport avec Franco Fontana présenté par Domcha semaine dernière : restitution 5 photos par personne sur une clé dédiée, le 11 décembre prochain

Bonne semaine

Pour le comité

Elodie